GDR "Science Non Linéaire"
3 - La liste des equipes ou labos inscrits (au 3/10/01)
4- contact/correspondance
: gdrnonlineaire@lps.u-psud.fr
Introduction :
Jusqu’à présent, l’interprétation de nombreux
et importants phénomènes physiques du monde réel a été
limitée par leur extrême complexité. Ainsi, Einstein affirmait
que l’un des derniers vrais problèmes était la turbulence. En
réalité la plupart des phénomènes sont complexes.
Les exemples sont nombreux : météorologie, formation de
structures biologiques, mouvements des planètes, rythme cardiaque,
dynamique des populations biologiques (épidémies) , stabilité
mécanique, traitement du signal, combustion dans les moteurs, physiologie
du système nerveux, métallurgie et même, mécanismes
de comportements sociologiques (émeutes, gouvernement, finance, etc. .),
fonctionnement et contrôle des systèmes complexes.
Ces phénomènes que l’on ne savait pas appréhender voici
une vingtaine d’années s’avèrent relever d’une nouvelle méthodologie,
la Science non-linéaire. Cette science est en pleine expansion dans
le monde industrialisé. Un des aspects les plus spectaculaires et médiatisés
de cette physique est la " théorie du chaos ".
Cette science trouve ses fondements dans les travaux de Poincaré au
début du XXème siècle, et son développement a
été très lent, sans doute en raison d’une demande faible
et du fait que la physique linéaire suffisait à assurer l’activité
des différents domaines de la science.
Nous entrons par nécessité dans une ère nouvelle qui
sera celle de la science non-linéaire. Celle-ci déjà
assez avancée, se fonde sur quelques théories mathématiques
nouvelles et dont certaines sont encore à développer.
La caractéristique essentielle de cette science est sa " transversalité ",
c’est à dire que les outils sont utilisables immédiatement par
tous les domaines de la science et aussi de la technique. Actuellement, les
nouvelles techniques de transmission de l’information utilisent des résultats
apportés par la physique non-linéaire (lignes optiques à
haut débit, cryptage de l’information).
Les premières théories sont apparues lors de la résolution
du problème de la stabilité des planètes dans leur mouvement.
Signalons que contrairement à la pensée classique ces mouvements
ne sont pas réguliers, de même que pour un individu sain le rythme
du coeur est légèrement chaotique.
Historique de la science non-linéaire :
Avec H. Poincaré qui a établi les bases unificatrices
pour l'étude des problèmes de la mécanique non-linéaire,
et Liapounov qui a posé le problème général de
la stabilité, les outils mathématiques nouveaux sont apparus
au début du 20 éme siècle.
De même que pour les autres disciplines, l'évolution de la science
du non-linéaire a procédé par paliers, avec des aller-retours
entre le développement des méthodes et techniques mathématiques
et l'application à des phénomènes réels. Mais
peut-être plus que d'autres, cette science dépend très
étroitement des mathématiques appliquées. Par ailleurs,
elle est suceptible de résultats immédiatement applicables sur
le plan fondamental dans beaucoup de disciplines, et dans différents
domaines de la technique.
Dans les années 1927-1938, l'école russe surtout (Mandelstam-Andronov)
a commencé à appliquer ces méthodes à des modèles
en relation avec des problèmes pratiques en mécanique des vibrations
de structures, en électricité (oscillateurs), en optique (diffraction).
Par ailleurs, d'autres écoles se sont développées surtout
en France, et les applications se sont même étendues en science
du vivant (rythmes cardiaques : Van der Pol et Van der Mark 1928 ; dynamique
des populations : Volterra 1931).
Actuellement, les méthodes et concepts de la Science non-linéaire
diffusent dans pratiquement tous les domaines.
C’est donc un concept fondamental de la science en renouvellement, et aussi
un thème unificateur largement interdisciplinaire.
La situation en France :
C’est en France que le regain d’activité pour cette science
s’est d’abord manifesté, dans les années 1970 (avec en maths
les USA: Smale).
Cependant on constate que, contrairement à ce que l’on observe dans
beaucoup de pays où la recherche en ce domaine est devenue rapidement
très active (parce que bien soutenue), il n’existe en France aucune
structure regroupant des thèmes concernés à part l’Institut
Non Linéaire de Nice. Pourtant certains laboratoires et enseignements
tentent de se développer dans cette direction (Lyon, Dijon, Paris,
Orsay, Marseille, Nancy, Bordeaux, Rouen, Le Havre, etc). Et pourtant on constate
que cette nouvelle et nécessaire évolution de la physique ne
reçoit qu’un très faible soutien au sein même des Universités
ou du CNRS, où les structures de décision ne favorisent que
les thèmes bien établis (traditionnels) donc peu susceptibles
d’évoluer. Ainsi en dépit d’une forte communauté mondialement
reconnue, notre pays est incapable de dispenser un enseignement des bases
de cette science en plein essor.
Enfin, et comme pour d'autres disciplines, la multiplication des domaines
d'application favorise la dispersion et le cloisonnement, et donc la marginalisation
de groupes qui pourtant ont montré leur créativité. Le
bilan est un abaissement artificiel parce que structurel, de l’impact de notre
communauté au nveau mondial.
Aussi il nous a paru nécessaire d'opérer dans
un premier temps, un rassemblement des thèmes et des chercheurs, pour
permettre une progression des études théoriques ou des méthodes
expérimentales par la comparaison et l'échange. C'est un des
objectifs des "Rencontres du Non-linéaire". Leur succès montre
qu'il existe en France aussi, une communauté très active en
Science non-linéaire. Les thèmes concernent au CNRS les sciences
pour l’ingénieur (SPI), les sciences physiques et mathématiques
(SPM) et les sciences du vivant (épidémiologie, stabilité,
influx nerveux, rythmes cardiaques) et de l’univers (géologie, cosmologie),
la chimie.
Puis, par la création d'une école d'été (depuis
juin 2001) on souhaite former des chercheurs jeunes ou en réorientation
aux techniques et méthodes du non linéaire.
Les Rencontres du Non-Linéaire :
Ces rencontres sont organisées par un groupe de
personnes issues de différentes disciplines. Leur but est de rassembler
ceux qui utilisent, quel que soit leur domaine, les méthodes de la
physique non-linéaire, et celles qui développent les outils
mathématiques ou techniques permettant la progression des connaissances.
Enfin, la rencontre est ouverte à ceux qui utilisent ces méthodes
ou résultats pour développer des techniques industrielles (mécanique,
optique, robotique, transferts thermiques, chimie).
L’accent est mis sur la participation la plus grande possible des doctorants
en fin de thèse. En effet, cette rencontre doit permettre non seulement
de faire diffuser les connaissances dans des milieux a-priori peu en contact
entre eux, mais aussi de permettre aux jeunes de connaître des sujets
différents et des équipes différentes. Ceci doit contribuer
à favoriser leur autonomie, et les aider à trouver des voies
nouvelles ou différentes pour la suite de leur carrière. Par
exemple, certains pourraient aussi, par ce biais, découvrir les aspects
industriels nouveaux et des voies professionnelles différentes dans
lesquelles s'engager.
Ces rencontres se tiennent à l’IHP en général vers la
mi-mars. Elles sont annuelles et quatre rencontres ont déjà
eu lieu. Il n’y a pas de frais d’inscription.
La formule est la suivante : d’abord deux exposés d’intérêt
général par des seniors dans un domaine ayant montré
une évolution récente importante ou remarquable. Puis des exposés
oraux et par affiches faits en priorité par des étudiants en
fin de thèse ou par des post-doctorants. Les communications par affiches
sont précédées d’une brève présentation
orale Un programme est publié avant la rencontre et l’ordre des
présentations est quelconque afin que chaque orateur puisse s’adresser
au public le plus vaste possible.
Par la suite, un compte-rendu est édité et publié dans
les quatre à cinq mois suivants. Un exemplaire est donné à
chaque orateur et les bibliothèques universitaires, et pour l’instant,
celles de laboratoires concernés en reçoivent un exemplaire
gratuit.
Les quatre premières rencontres ont ainsi réuni à l’IHP
environ 200 personnes chacune. Il y avait en 2001, 75 orateurs et environ
220 participants. De plus, il est convenu de coupler ces rencontres a d'autres
organisations existantes, comme les colloques sur le Chaos Spatio-Temporel
(Rouen-Le Havre), ou les systemes dynamiques (Marseille et Dijon).
La Formation :
Les développements de la physique non-linéaire
se sont faits jusqu’à présent au travers d’initiatives très
locales dans les laboratoires, et dans de rares universités, par des
enseignements spécifiques autour de personnes ayant acquis une certaine
autonomie par rapport à la science classique (Marseille, Nice, Paris).
Il est nécessaire actuellement, de mettre sur pied un nouvel enseignement
à partir des cycles actuels de l’université et peut-être
des classes terminales de Lycée.
Il faut bien comprendre que les applications pratiques de cette science affectent
tous les domaines, et que ce complément de formation ne peut que favoriser
l’insertion des jeunes dans des activités industrielles de haute technologie
(nouvelles ou traditionnelles).
1) Les rencontres :
Elles persisteront pendant quelques
années suivant cette formule. Il est envisagé suivant l’évolution
des connaissances, d’organiser quelques colloques sur une ou des spécialités.
Pour l’instant ces rencontres sont destinées à la communauté
française et concerneront les pays francophones suivant les soutiens
matériels disponibles. Elles serviront par la suite, de support à
l’organisation d’un congrès international.
Par ailleurs, les industriels sont invités à participer plus
activement (télécommunications, optronique, mécanique,
chimie, optique..).
2) Ecole d’été :
Comme les rencontres,
la vocation de cette école est la formation des thésards et
des jeunes chercheurs. Cette formation ne semble être pour l’instant,
assurée que par un ou deux DEA, mais ne se rencontre dans aucune école
d’ingénieurs. L’enseignement dispensé aura un caractère
pédagogique très marqué et consacré aux plus récentes
techniques mathématiques et physiques. L’idée serait de retrouver
l’esprit initial de formation des Ecoles d’été de Physique théorique
des Houches des années 50-60, dans les domaines avancés d’une
science en développement. Il s’agit en outre de bien mettre l’accent
sur les domaines " réalistes " des mathématiques et
de la physique incluant leurs applications.
Cette école pourrait aussi assurer la formation des ingénieurs
en activité.
La première école d’été a été organisée
en juin 2001 avec pour l’instant, le concours de la Fondation Peyresq et de
quelques Ecoles Doctorales.
La Diffusion des résultats de la recherche :
La diffusion des informations nécessaires aux échanges
et à l’organisation des rencontres est assurée depuis 1998 par
un serveur de la " Physique non-linéaire " .
Les articles présentés lors des Rencontres annuelles sont, pour
l’instant, édités en français et imprimés avec
des moyens très réduits. Leur diffusion est donc restreinte
au territoire national, en raison du manque de moyens financiers et aussi
de l’absence de secrétariat.
Afin de garantir une meilleure diffusion de travaux qui sont pour la majorité
de très grande qualité et originaux, il est souhaitable de les
publier au niveau mondial. Le seul moyen est l’édition de textes en
anglais, par une société spécialisée (ex. Springer,
Kluwer, World Scientific..). Ceci aurait en outre, l’avantage de motiver davantage
les auteurs. Il faut signaler que, seules en Europe, la Hollande et la Grande-Bretagne
éditent une revue consacrée à cette science non-linéaire
tandis que trois revues de haut niveau existent aux USA (dont une de l’American
Physical Society) où la communauté concernée est pourtant
moins importante qu'en Europe.
Le but du GDR serait donc de permettre la poursuite des rencontres annuelles et de commencer à fédérer les efforts faits en France pour développer les colloques plus thématiques et enseignements en science non linéaire
Les Laboratoires participant aux rencontres et susceptibles
de participer au GDR:
(Attention
! liste incomplète et sectionnement très
approximatif (sept 2001))
1 - Optique :
Univ. Lille 1 , PhLAM, (P. Glorieux)
IOTA Orsay
Labo Optique P. Duffieux Besançon ( J.P. Goedgebuer)
LKB (ENS Paris)
LPPM Orsay
Labo Physique Dijon
ONLT ULB Bruxelles
2 - Physique non linéaire:
INLN Nice (P. Coullet)
3 - Mécanique
LPS ENS Paris
CEMEF - Ecole des Mines Sophia-Antipolis
LML Lille
ENS Lyon
Labo Modélisation Mécanique Paris 6
4 - Mécanique des Fluides
PMMH ESPCI
LADHYX Polytechnique
SPEC-CEA Saclay/ Orme
CEA DAM
CEA Cadarache
FAST Orsay
ENS Lyon
Labo Mécanique du Havre
LEMTA INPL Nancy
Hydrodynamique Ecole Navale Brest
5 - Sciences pour l'ingénieur
(+Plasmas)
LPMIA Nancy
PMI Polytechnique
LIMSI (Orsay)
IMFT Toulouse
PIIM Marseille
Institut des Microtechniques Besançon
Reactivité des Solides Dijon
Alcatel Marcoussis
L Phys. Mécanique Matériaux Metz
Etude des Microstructures ONERA
6 - Phénomènes Hors Equilibre
LPS ENS Paris
IRPHE Marseille (P. Clavin)
CEA Cadarache
7 - Traitement du signal - Information
LPMO Besançon
UMR7625 Paris 7
CEPHAG St Martin d'Hères
LISA Angers
LE2I Dijon
CRPP Bordeaux
8 - Matière condensée
:
LLB Saclay
GPS ENS Paris 6+7
LPMC Polytechnique
LPTMC Paris 7
LPMT Montpellier
GPC Montpellier
LPS Orsay (R. Ribotta)
ASCI Orsay
9 - Mathématiques
Topologie Dijon (B. Schmitt)
Analyse Numérique EDP Orsay (J.C. Saut)
CMLA ENS Cachan
DMI ENS Paris
LMPT Tours
10 - Systèmes dynamiques
CORIA Rouen
Spectrométrie Physique Grenoble
ENTPE- Géomatériaux Lyon
CPT Marseille
CPHT Polytechnique
ENST Paris
Phys. Th. Genève
11 Chimie
CRPP Bordeaux
Chimie-Physique ULB Bruxelles
Le financement actuel des rencontres :
S. Aubry (DR), Labo Léon Brillouin -CEA Saclay)
P. Collet (DR, Physique Théorique, Polytechnique),
P. Coullet (Prof. et Dir de l’Institut NonLinéaire de Nice,
Université Nice Sophia-Antipolis)
P. Glorieux (Prof. et Dir du Labo Spectroscopie Hertzienne, Univ. Lille-1)
Y. Pomeau (DR, Labo de Physique Statistique, Ecole Normale Supérieure,
Paris)
R. Ribotta (DR, Labo de Physique des Solides, Université de
Paris-sud, Orsay)
J.C. Saut (Prof. et Dir du Labo An Numér, Equ aux Dériv
Partielles , Univ. Paris-sud, Orsay)
B. Schmitt ( Prof.Lab. Topologie, Univ. Bourgogne, Dijon)
Cette inscription s'effectue en complétant
le formulaire suivant disponible sous forme postscript
ou .doc (Word)
ou asci simple (.txt)
Formulaire a envoyer à R. Ribotta, Labo Physique
des solides, Bat 510,
Univ. Paris sud, 91405 ORSAY cedex ou
par fax au : 01 69 15 60 86
Participation au GDR "Science Non Linéaire"
Le GDR a pour but d'aider à l'organisation des "Rencontres du non lineaire" et des colloques associés.
Equipe ou Laboratoire :
Organisme (ex. cnrs ou men) :
Adresse :
Responsable :
Contacts responsable
Tél :
Fax :
@ :
Signature du responsable :